Des retombées époustouflantes pour la littérature québécoise
Le Conseil a à cœur de faire rayonner le succès des écrivain(e)s qui créent des œuvres marquantes, forgeant notre identité culturelle à travers différents genres littéraires. Encore cette année, le Conseil a attribué plus de 2 M$ en bourses aux auteur(e)s s’illustrant en littérature et conte. Et l’engouement pour la littérature québécoise ne cesse de grandir.
Au Québec, le Bilan Gaspard 2020 du marché du livre au Québec Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre faisait état d’une hausse de ventes de 4,6 % pour les livres québécois durant la dernière année et de plus de 26 % pour les romans d’ici.
À l’étranger, la littérature d’ici est de plus en plus reconnue et se taille une place dans de nombreux événements internationaux. Le Canada est d’ailleurs invité d’honneur de la Foire du livre de Francfort cette année, faisant la belle part à des maisons d’édition et des écrivain(e)s francophones, anglophones et autochtones.
Le Conseil vous partage cinq témoignages d’auteur(e)s québécois(es) et boursier(-ière)s du CALQ qui ont accepté de faire résonner les impacts positifs d’une de leurs œuvres littéraires sur leur carrière.
Le Conseil des arts et des lettres du Québec invite les artistes à compléter la section Retombées via Mon Dossier CALQ Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre à la conclusion de chacun de leurs projets. Cette section permet au Conseil d’être mieux informé des retombées des projets artistiques soutenus et de mettre en valeur les accomplissements qui en ont découlé.
Audrée Wilhelmy – Blanc Résine
Audrée Wilhelmy, originaire de Cap-Rouge (Québec), a passé quinze ans à Montréal avant de s’établir dans la région de Lanaudière, entre champs et forêts. Ses trois premiers livres ont connu des parcours jalonnés de succès : elle a entre autres été deux fois finaliste au Prix France-Canada, finaliste au Prix des libraires du Québec, en plus de remporter le prix Sade en France. Son quatrième roman, Blanc résine, aussi accueilli très favorablement par le public comme la critique, se veut une ode à la liberté et invite à réfléchir sur le rapport entre les femmes et la nature.
« L’opportunité de m’isoler lors d’une résidence d’artiste au Banff Art Centre a été déterminante dans la création de mon roman Blanc Résine. De fait, ces sept semaines passées en montagne ont transformé ma manière de percevoir, d’écrire et de raconter la nature. Blanc Résine connaît depuis un parcours emballant. Finaliste au Prix des libraires du Québec et au Grand Prix du livre de Montréal, le roman est paru en septembre 2021 dans une traduction anglaise de Susan Ouriou, et il sera publié en France, chez Grasset, à la rentrée littéraire de janvier 2022. » - Audrée Wilhelmy, écrivaine
Christian Quesnel – Ludwig
Bédéiste originaire de l’Outaouais, Christian Quesnel travaille avec des artistes de différentes disciplines et aime se laisser inspirer par l’histoire pour concevoir ses récits. Il a pris part à plusieurs manifestations culturelles d’envergure en Europe et en Amérique et il est devenu, en 2008, le premier artiste en bande dessinée à remporter un Prix à la création artistique régional au Conseil pour l’ensemble de son œuvre. Les passionné(e)s du quatrième art ont particulièrement apprécié ses œuvres dédiées à Félix Leclerc et Ludwig van Beethoven, toutes deux couronnées du prix Œuvre de l’année en Outaouais.
« Lorsque j’ai obtenu une bourse du CALQ pour la création de Ludwig (Art Global), j’étais loin de me douter à quel point cette aide propulserait mon travail. Grâce à cette aide, la bande dessinée a été lancée au Chicago Beethoven Love 2013, a été exposée dans cette ville et au Salon international du livre de Québec, a fait l’objet d’un concert de l’Orchestre symphonique de Gatineau, a été présentée au Sénat français à Paris, puis à Berlin, Vienne et Beyrouth, où j’ai été invité au Salon du livre francophone. De plus, les équipes autour des albums Vous avez détruit la beauté du monde (Moelle graphik, 2020) et Mégantic, un train dans la nuit (Écosociété, 2021) m’ont invité à ces projets après avoir vu Ludwig, donc l’impact a largement dépassé ce seul album. » - Christian Quesnel, écrivain
Plus récemment, l’auteur a publié Mégantic : Un train dans la nuit aux côtés d’Anne-Marie Saint-Cerny, avec qui il a réussi à mettre en images et à raconter, à sa façon, la tragédie de 2013.
Monique Deland – J’ignore combien j’ai d’enfants
Poète, essayiste et critique littéraire, Monique Deland s’illustre dans le milieu de la littérature depuis le début des années 90. Artiste visuelle de formation, elle a enseigné les arts pendant 20 ans avant de s’orienter vers l’écriture. Dès lors, ses livres ont reçu plusieurs distinctions, dont le prix Alain-Grandbois, le prix Félix-Antoine-Savard et le prix Émile-Nelligan. Son plus récent écrit, J’ignore combien j’ai d’enfants, qui a aussi connu un franc succès, aborde la thématique du temps, des souvenirs de famille et des êtres disparus.
« En 2015, j’ai fait une demande de bourse au CALQ pour écrire mon septième livre de poésie, J’ignore combien j’ai d’enfants. On m’a accordé la bourse, et le livre a été publié au Noroît en 2018.
En 2019, le livre a reçu le Grand prix Québecor du Festival international de la poésie. Ce prix m’a valu une invitation à participer au 20e Festival international de la poésie de Berlin, où mes poèmes ont été traduits en anglais et en allemand. J’ai aussi été invitée à participer à des émissions de radio culturelles en Allemagne, et à collaborer à diverses anthologies ou revues littéraires en Allemagne, en France, en Espagne et en Haïti.
Rien que du bonheur! Un grand merci au Conseil! » - Monique Deland, écrivaine
Cora Siré – Fear the mirror
Auteure basée à Montréal, Cora Siré a publié deux recueils de poésie ainsi que deux romans avant de lancer, au début de mois de septembre, un recueil de nouvelles intitulé Fear the mirror. Ses histoires, ses essais et ses poèmes ont été publiés dans plusieurs revues littéraires, au Canada comme à l’étranger. Ses œuvres s’appuient sur ses déplacements et ses rencontres à travers le monde, explorant notamment les thèmes de l’exil, de l’identité et du pouvoir rédempteur des arts.
« La bourse du CALQ m’a permis de créer un livre qui repousse les limites des genres littéraires. Fear the mirror est un mélange entre la fiction, le mémoire et l’essai, et explore l’héritage persistant de mon passé et des étranges alchimies qui me hantent comme artiste. Ce cinquième livre est mon écrit le plus personnel et le plus urgent. C’est aussi la première fois qu’un de mes livres est publié par un éditeur québécois, Véhicule Press, ce qui est très important pour moi en tant qu’écrivaine montréalaise. Je remercie le CALQ d’avoir soutenu cette étape importante de mon développement artistique. » - Cora Siré, écrivaine
Ariane DesLions – Rêves à colorier
Ariane DesLions a d’abord travaillé dans le domaine de la santé mentale et de l’itinérance avant de démarrer son projet artistique. C’est d’ailleurs de ces expériences passées que lui est venue l’idée de créer du matériel d’intervention pour le jeune public. Avec son personnage de la « fabricoleuse » qu’elle propulse à travers la littérature et la musique, Ariane Deslions s’adresse aux enfants et aborde ainsi des thèmes complexes tels les conflits familiaux, l’immigration, la pauvreté et le deuil.
« J’ai reçu le Prix Mérite estrien et le Prix Excellence du Conseil de la Culture de l’Estrie en 2019 à la suite de mon projet d’écriture de chansons Rêves à colorier soutenu par le CALQ. Après une première nomination à l’ADISQ dans la catégorie Album jeunesse de l’année en 2020, trois de mes nouveaux titres ont fait leur entrée sur la chaîne Sirius et mon nouvel album s’est retrouvé au sélectif palmarès d’ICI musique parmi les 30 meilleurs albums de mi-année de Radio-Canada, toutes catégories confondues. Il s’est rapidement positionné au 8e top ITUNES Canada (musique pour enfants 2020), tandis que mon nouveau spectacle Rêves à colorier se retrouve dans la programmation officielle des plus grandes salles du Québec (dès 2022). » - Ariane DesLions, auteure-compositrice-interprète et fabricoleuse
Parler de rayonnement en littérature serait impensable, sans souligner les retombées exceptionnelles d’œuvres telles Shuni : ce que tu dois savoir, Julie et Manikanetish de Naomi Fontaine, De peigne et de misère, L'arracheuse de temps et Il faut prendre le taureau par les contes de Fred Pellerin ainsi que Le temps du paysage d’Hélène Dorion.
Le Conseil est fier d’avoir appuyé financièrement ces projets qui forgent la culture d’ici et qui la font rayonner sur la scène internationale.