Marc Séguin
Lorsqu’il gagnait sa vie comme gardien de nuit dans un hôpital psychiatrique, Marc Séguin employait les heures creuses à dessiner comme un forcené. Son ardeur, son talent et sa vision singulière ont dès lors retenu l’attention d’un de ses professeurs à Concordia : Guido Molinari, qui met à sa disposition son atelier.
Dès sa première exposition en 1996, Séguin impressionne la critique et séduit les collectionneurs. La même année, il obtient une première bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Depuis, il a participé à plus d’une vingtaine d’expositions individuelles et autant d’expositions collectives ici, en Europe et aux États-Unis. Ses œuvres sont notamment accrochées aux cimaises du Musée d’art contemporain et du Musée des beaux-arts de Montréal.
Aux tableaux et dessins se sont ajoutés quatre romans, un recueil de poèmes, un long métrage de fiction Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre et un documentaire sur l’agriculture Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Il partage son temps entre Montréal et son atelier de Brooklyn (New York), là où son nom fait rayonner admirablement le Québec.
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Découvrir l’œuvre
À l’instar des loups et des orignaux que l’on retrouve sur les toiles de Marc Séguin Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, son œuvre indomptable a du mordant et du panache que ne laisse pas soupçonner l’homme réservé à la voix douce qui l’a mise au monde. Dessin, peinture, gravure lui servent à redéfinir la manière de traiter le paysage et le portrait.
Il a consacré des séries à des artistes, des écrivains et des meurtriers, et ressuscité les ruines pour montrer les ravages de la guerre et de l'industrie. Maîtrise et liberté imprègnent chaque nouvelle production de l’artiste qui se renouvelle sans démentir la force de ses œuvres élégiaques, suggestives, ludiques et provocantes qui stimulent l’émotion et la réflexion.
Les arts visuels en chiffres
En 2018-2019
• 10 % des investissements du Conseil
• 2 053 907 $ en bourses aux artistes
• 288 projets d’artistes
• 11 207 618 $ en subventions aux organismes
• 113 organismes ont reçu une aide du Conseil
Artistes québécois à Venise
La Biennale de Venise est l’événement le plus prestigieux et déterminant pour la carrière des praticiens des arts visuels. L’appui du Conseil aux artistes qui y participent s’inscrit dans sa volonté de développer une présence québécoise récurrente à cet événement majeur qui offre un rayonnement exceptionnel.
Consacrée à la Biennale de Venise en 1990 et 2003, Jana Sterbak s’est imposée sur la scène artistique internationale par ses sculptures, installations, photographies, vidéos et performances. Dans l’univers de l’artiste montréalaise d’origine tchèque, les robes sont en viande Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, les ballons en acier, les chaises en glace et les planètes en verre. Avec humour et intelligence, elle bouscule les conventions et questionne d’une manière singulière le conditionnement social et l’identité.
Œuvrant sous l'appellation collective BGLCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, Jasmin Bilodeau, Sébastien Giguère et Nicolas Laverdière s'emparent des espaces publics et transforment les lieux d’exposition à coups d’installations extravagantes. Éphémères ou monumentales, leurs œuvres ludiques abritent une réflexion sur des enjeux sociaux et politiques. Complices en création depuis 25 ans, ces trois mousquetaires de Québec secouent le monde des arts visuels en surgissant où on ne les attendait pas, comme à la Biennale de Venise en 2015 où leur installation Canadissimo a fait fureur.
Raphaëlle de GrootCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre sonde l’envers du tissus social, en révélant les aspects oubliés ou négligés. Agençant des objets à ses performances, elle effectue son travail dans la mobilité et la rencontre. Coproduite par la Galerie de l’UQAM et le Conseil, sa performance réalisée à l’ouverture de la 55e Biennale de Venise a fait l’objet d’un documentaire réalisé par Frédéric Lavoie.
Fascinantes et troublantes, les sculptures de David Altmejd déstabilisent par leur propos et séduisent par leur esthétique. Depuis son passage à la Biennale de Venise en 2007, ses œuvres multipliant les références aux légendes, au cinéma et à la science-fiction se trouvent dans les plus grands musées du monde. Jusqu’en 2026, son œuvre magistrale The Flux and the Puddle est exposée au Musée national des beaux-arts du Québec Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Son Œil se dresse en face du Musée des beaux-arts de Montréal comme un ange gardien artistique de sa ville natale.
Comprenant installations interactives, collages, vidéos, art audio et sculptures, la pratique multidisciplinaire de Hajra Waheed explore le lien entre la sécurité et la surveillance, ainsi que les traumatismes et l'aliénation découlant de la violence coloniale et étatique. Elle a participé à la Biennale de Venise en 2017.
Autres artistes en arts visuels
L’art public n’a jamais été aussi public qu’au moment d’acheminer La Rencontre du collectif Cooke-Sasseville (Jean-François Cooke et Pierre Sasseville) d’une fonderie d’Inverness à Québec. Après avoir paradé sur une centaine de kilomètres, les deux cerfs gigantesques en bronze ont été réunis sur la place Jean-Béliveau. Formé au début des années 2000, le collectif a pris part à un nombre important d’expositions individuelles et collectives ici et sur la scène internationale.
En 2012, Dan Brault obtenait une bourse du Conseil en recherche et création afin de réaliser un corpus d’œuvres récompensé par un prestigieux jury international qui le classa parmi les 100 peintres les plus prometteurs du marché mondial de l’art. Assemblages de codes, de styles et d’esthétiques, les tableaux foisonnants, naïfs et colorés de Brault réconcilient joyeusement l’espace et la métaphysique, le rêve et l’ivresse.
En raison de leur contribution exceptionnelle aux arts visuels québécois, David Altmejd, René Derouin, Mattiusi Iyaituk, Rita Letendre, Nadia Myre, Alanis Obomsawin, Michel Rabagliati, Jana Sterbak, Françoise Sullivan et Armand Vaillancourt ont reçu l’insigne de l’l’Ordre des arts et des lettres du Québec.
Sans oublier le 9e art!
D’une diversité à la hauteur de sa vitalité, la bande dessinée québécoise Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre est en train de conquérir la planète. En plus d’accorder des bourses aux artistes du 9e art, le Conseil a multiplié les ententes internationales favorisant les résidences de création pour les bédéistes dans plusieurs pays.
Singulier, dynamique et rassembleur, le Festival Québec BD est un acteur clef de la résurgence et de la reconnaissance de la BD au Québec, en plus d’en favoriser la promotion par-delà nos frontières grâce à son réseautage avec d’autres événements d’envergure en Europe.
Avec une série de romans graphiques traduits en six langues et vendus à plus de 250 000 exemplaires, Michel Rabagliati est devenu une figure majeure de la bande dessinée québécoise et l’a propulsée internationalement. Son Paul a le superpouvoir de nous émouvoir par ses aventures d’apprentissage d’une familiarité universelle qui conjuguent tendresse et humour.
Premier bédéiste à remporter un Prix à la création artistique du CALQ, Christian Quesnel a reçu vu le prix de l’Œuvre de l'année en Outaouais pour Ludwig. Des images de sa bande dessinée ont été projetées sur écran géant au rythme du Concerto pour piano no 5 de Beethoven, interprété par l'Orchestre symphonique de Gatineau.
25 ans du Conseil des arts et des lettres du Québec
Cet article s’inscrit dans une série d'histoires consacrées aux imaginaires et aux œuvres ayant reçu l’appui du Conseil des arts et des lettres du Québec depuis 1994.
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