Charles Richard-Hamelin
En février dernier, à Hiroshima, un pianiste de Joliette âgé de 27 ans interprétait un concerto d'un compositeur d'ascendance franco-polonaise, sur un piano ayant survécu à la bombe atomique. Repoussant la noirceur du bout des doigts, il offrait en partage tout ce que l'humanité a de lumière, et le public japonais découvrait à son tour qu'entendre Charles Richard-Hamelin faisait du bien à l'âme.
Premier Québécois à se rendre en finale du prestigieux Concours international de piano Frédéric-Chopin – dont il a remporté la médaille d’argent en 2015 – Charles Richard-Hamelin est l'un de nos plus prodigieux ambassadeurs culturels. Couronné d'un Prix Opus pour son rayonnement international, il parcourt le monde de concerts en festivals, répondant aux invitations qui ne cessent d'affluer au point que ses journées manquent d'heures, surtout que huit d'entre elles sont consacrées à travailler au piano. Aussi loin soit-il de sa région natale, il n'oublie pas Lanaudière, où à 4 ans, il passait des Légos au clavier avec un égal plaisir, soutenu mais jamais poussé par ses parents.
Acclamé pour sa manière unique de conjuguer profondeur émotionnelle et virtuosité technique, il nous livre avec autant de précision que de poésie toutes les nuances et la beauté des œuvres de Chopin, Rachmaninov, Enesco, Mozart ou Beethoven. Il a trouvé le moyen d’atteindre l'universel en restant lui-même.
Texte lu le 29 mai 2017, lors de la remise des insignes de l’Ordre des arts et des lettres du Québec, au Centre PHI, à Montréal. Organisée par le Conseil des arts et des lettres du Québec, la cérémonie était animée par Claude Deschênes.
Le Conseil remercie son partenaire Hydro-Québec.