Alain Simard a vendu des spectacles à André Ménard à l'époque où ce dernier, encore au cégep, s’occupait déjà de programmer des événements. C'était le début d'une relation extraordinaire qui a fait de Montréal une ville de festivals et un pôle d'attraction culturelle irrésistible, notamment par la fondation de L’Équipe Spectra et du Festival International de Jazz de Montréal. André Ménard a siégé au conseil d'administration de l'ADISQ ainsi qu'à ceux des Rendez-vous du cinéma québécois et du Quartier des spectacles, entre autres, en plus de se consacrer au Spectrum et au Métropolis, aujourd'hui le MTELUS, où il lui arrive encore de servir au bar. Maintenant que nous avons départagé une partie des réalisations de ces grands complices, nous allons leur rendre hommage de manière distincte.
Quand André Ménard a assisté à son premier spectacle au Forum en 1969, il ne se doutait pas que son métier l'amènerait à en voir des centaines par année, à en produire et à en programmer. Animé par une passion n'ayant d'égale que sa modestie, ce « mélomaniaque » est parvenu à devenir gestionnaire sans cesser d'être groupie. On le serait à moins, car il a côtoyé les plus grands, de Bob Dylan à Leonard Cohen, de Miles Davis à Prince et d'Ella Fitzgerald à Diana Krall, en passant par Nina Simone, Dave Brubeck, Aretha Franklin et Ray Charles.
Réputé pour son amour et son respect des artistes, il reste fasciné par le processus créatif. Sa curiosité ne s'émousse pas plus que sa faculté d'émerveillement. À l'image du jazz qu'il voit évoluer à chaque édition du festival qu'il a cofondé, ses goûts sont pluriels et diversifiés, ouverts au rock, au folk et à la musique du monde. Ses choix sont guidés par le bonheur qu'il veut partager avec le public, fier de le voir communier avec les artistes dont il admire le talent.
Le mantra d'André Ménard, c'est My Way. C'est à sa manière qu'il a bâti l’industrie musicale montréalaise et modelé le paysage culturel québécois, offrant des écrins aux superstars et des tremplins à la relève avec la même générosité.
André Ménard a reçu son insigne le 28 mai 2018, lors de la cérémonie de remise de l'Ordre des arts et des lettres du Québec Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.
Le Conseil remercie ses partenaires, la Caisse de la Culture et Le Devoir.
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