Pianiste prodige et compositeur prolifique, à la fois classique et populaire, André Gagnon a mis au monde une œuvre démontrant une créativité et une polyvalence exceptionnelles, qui a remporté un succès planétaire. Empreintes de nostalgie, ses mélodies nous bercent par leur douceur et nous transportent par leur puissance, semblant contenir la trame sonore de notre culture dans toute sa richesse.
La route d'André Gagnon a croisé celles de nombreux Compagnons des arts et des lettres du Québec. Il a présenté Luc Plamondon à Diane Dufresne, accompagné Jean-Pierre Ferland et Clémence Desrochers, composé des arrangements baroques sur des chansons de Gilles Vigneault, signé la musique d'un téléfilm d'André Melançon, d'un ballet inspiré par Marie-Claire Blais et d'un opéra écrit par Michel Tremblay que Marie-Nicole Lemieux a interprété. Il demandait récemment à Yvon Deschamps d'accepter en son nom le Prix Hommage des Artistes pour la Paix.
André Gagnon a joué pour la Reine d’Angleterre et deux présidents américains, dirigé Yehudi Menuhin et Jean Carignan, enregistré au studio d'Abbey Road, habité la maison d'Émile Nelligan, cueilli une fleur au jardin de Marilyn Monroe et fait pleurer Claude Gingras, ce qui est tout un exploit. Mais de salles combles en disques d'or, de Kamouraska à Tokyo, du baroque au disco et de fêtes nationales en jeux olympiques, il est toujours resté Dédé, accueillant comme un cadeau chaque occasion d'offrir au public le meilleur de lui-même.
Pour des raisons indépendantes de sa volonté, André Gagnon ne pouvait être présent à la cérémonie de remise de l'Ordre des arts et des lettres du Québec Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre du 28 mai 2018. Il a demandé à une amie et collaboratrice de longue date, Claudine Monfette, alias Mouffe, d'accepter l'insigne en son nom.
Le Conseil remercie ses partenaires, la Caisse de la Culture et Le Devoir.
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