Alan Côté, Compagnon des arts et des lettres du Québec

Chanter plus fort que la mer, c'est un défi, une devise et l'hymne à la vie d'Alan Côté. Ironiquement, l'auteur-compositeur et interprète autodidacte a consacré moins de temps à écrire ses chansons qu'à soutenir celles des autres. Des étoiles dans les yeux et la musique dans le sang, il a fondé le Café de la Vieille Forge et le Village en chanson de Petite-Vallée, haut-lieu improbable d'un festival unique au monde, où la collaboration compte plus que la compétition. Chaque été, il enrichit la scène culturelle de la Gaspésie où déferlent les amateurs de chanson francophone pour vivre des moments de grâce.

Alan Côté a connu de tels moments, ayant grandi dans une maison remplie de musique, chauffée par la forge et bercée par la mer. Il a aussi appris que la mer donne et arrache, que le feu serviable peut être dévastateur mais que le drame nourrit la création. Quand son théâtre et l'auberge familiale sont partis en fumée, ses rêves et sa détermination sont demeurés intacts, soutenus par l'élan de solidarité de toute la colonie artistique du Québec, et même outre-Atlantique, en reconnaissance de ce qu'il a accompli.

Depuis près de 40 ans, Alan Côté favorise l'émergence et la professionnalisation d'une relève parrainée par des passeurs émérites. Catherine Major, Philippe Brach, Lisa LeBlanc, Patrice Michaud, Klô Pelgag et Louis-Jean Cormier font partie de cette famille qui rayonne dans la Francophonie, tricotée serrée par la vision, l'enthousiasme et le dévouement d'Alan Côté. Le feu sacré qui l'habite n'est pas près de s'éteindre. À Petite-Vallée, on continue à changer des vies.

À propos de l'Ordre des arts et des lettres du Québec

L’Ordre des arts et des lettres du Québec est une distinction du Conseil qui vise à honorer des personnes ayant contribué de manière remarquable, par leur engagement et leur dévouement, au développement, à la promotion ou au rayonnement des arts et des lettres du Québec.

Le Conseil remercie ses partenaires, la Caisse de la Culture et le journal Le Devoir.

Voir les autres récipiendaires